Problématique #
Introduction #
Nous recherchons tous à être heureux et, si nous le sommes déjà, à faire en sorte que notre bonheur puisse durer le plus longtemps possible. Cependant, le concept de bonheur qui traverse toute l’histoire de la philosophie a reçu des sens très différents qui peuvent nous influencer de manière obscure sans que nous le sachions clairement. C’est pourquoi, le but premier de ce cours sera de clarifier différentes conceptions possibles du bonheur. Cela vous permettra de mieux discerner quelle est celle qui pilote actuellement votre manière d’être au quotidien.
À la question posée en titre, « le bonheur dépend-il de nous ? », il existe plusieurs réponses possibles. Au lieu de répondre à la manière d’une dissertation de philosophie en envisageant d’abord une réponse plutôt négative, puis une réponse plutôt positive et enfin une solution au problème, nous structurerons cette brève présentation en présentant 4 conceptions différentes que vous pourrez ensuite approfondir à votre guise en faisant vos propres recherches.
Les douleurs, les souffrances et les injustices #
Avant de voir une échelle du bonheur permettant de mémoriser différentes manières de concevoir notre bonheur. Rappelons que la vie nous réserve malheureusement des douleurs, des souffrances et des injustices dont nous nous passerions bien mais que malheureusement nous subissons. La présence du mal sur cette terre n’a pas besoin d’être démontrée, elle se montre suffisamment par elle-même. Chaque école de pensée que nous allons voir essaie de répondre en tenant compte de cette présence du mal sur cette terre, mais leur réponse sont très différentes les unes des autres. La présence de ces maux pourrait évidemment nous faire croire que le bonheur ne dépend pas de nous, et que la première définition du bonheur que nous allons voir serait sans doute la plus crédible.
Une échelle du bonheur #
Avec le recul des années, il m’apparaît qu’il est plus facile de comprendre les différentes conceptions du bonheur en prenant conscience qu’il existe dans l’histoire de de la philosophie une sorte d’échelle du bonheur que nous pourrions dégager de la confrontation des différentes écoles de philosophie.
Je vous propose de retenir cette échelle de bonheur, échelle assez subtile qui demande de bien mémoriser les différentes écoles philosophiques correspondantes. Cette échelle comporte des degrés, et chaque degré correspond à une identification du bonheur avec ce degré. Par exemple, si nous restons en bas de l’échelle, par exemple à son deuxième degré, cela signifie que pour nous le bonheur, c’est le plaisir dans son sens cinétique. En revanche, si nous préférons le troisième degré, c’est que pour nous, le bonheur c’est plutôt un plaisir pensé comme repos.
J’ai réalisé cette échelle après avoir médité le livre écrit par Jacques Maritain (1882-1973) intitulé La philosophie morale, examen historique et critique des grands systèmes, publié en 1960 chez Gallimard. Il tenait beaucoup à ce livre car c’est le dernier livre dont sa femme Raïssa aura méticuleusement relu et corrigé toutes les pages. Elle mourra en effet en novembre 1960, et le livre paraîtra peu après en décembre 1960. Le livre représente aussi un peu l’accomplissement de la carrière de Jacques aux États Unis d’Amérique puisqu’il arrêtera à la même époque d’enseigner à l’université de Princeton. À la mort de sa femme, il reviendra s’installer définitivement en France jusqu’à la fin de sa vie.
Voici donc la première échelle du bonheur qui présente différentes conceptions que l’on se fait sur lui :
- Le bonheur pensé comme bonne fortune, la chance qui se dit tukhê en grec ancien. On retrouve ce sens d’ailleurs dans notre dictionnaire actuel. C’est croire que le bonheur, c’est une question de chance et qu’alors il ne dépendrait pas de nous. Soit nous avons de la chance dans la vie, soit nous n’en avons pas. Il faut reconnaître, et Aristote le reconnaît lui-même, qu’il est quand même plus facile d’être heureux avec de la chance que sans. En comprenant l’importance de la vertu de prudence qui fournit le kaïros, nous pouvons compenser peu à peu notre manque de chance. Cependant cela demande de sortir de la représentation du bonheur comme chance et de nous hisser au moins jusqu’à la représentation numéro 5 du bonheur que nous allons voir ci-dessous.
- Le bonheur pensé comme plaisir c’est-à-dire comme simple satisfaction présente et immédiate, une sorte de mouvement doux qui ne saurait se confondre avec le mouvement dur de la douleur ou de la souffrance. C’est une conception cinétique du plaisir dans le sens où il s’agit d’un plaisir qui demande un mouvement. Le représentant le plus connu de cette école est un disciple de Socrate qui s’appelle Aristippe de Cyrène (-435, -356) et qui fonda l’école dite cyrénaïque. C’est une certaine manière de voir le bonheur qu’on a tendance a classé parmi ce que l’on appelle les hédonismes, hédonè signifiant plaisir en grec.
- Le bonheur pensé comme plaisir mais cette fois-ci défini plutôt comme repos du corps, aponie, ou comme repos de l’âme, ataraxie, et qui ne doit donc pas se confondre avec la vision cinétique des cyrénaïques. Le bonheur s’obtient alors dans une ascèse des désirs qui permet un plaisir dans la durée grâce à la force d’âme de celui qui arrive à trier ses différentes désirs pour ne conserver que ceux qui sont naturels et nécessaires. Cette conception est représentée par les épicuriens dont le principal représentant est Épicure.
- Le bonheur pensé comme félicité et qui revient à identifier le bonheur à la vertu. C’est une conception assez complexe finalement qui a été défendue par les stoïciens dont les représentants principaux sont Épictète (50, 125) et Marc Aurèle (121, 180).
- Le bonheur pensé comme récompense naturelle d’une vie vertueuse avec Aristote. C’est une représentation qui met l’accent sur l’importance du développement des vertus mais non plus pour éprouver sa propre force comme chez les stoïciens, mais pour faire le bien. D’ailleurs ce qui change aussi pour lui par rapport aux stoïciens qui sont plutôt des hommes d’action, c’est que l’un des plus grands biens que l’homme peut atteindre, c’est la contemplation. En revanche, comme ce chemin de vertus ne repose que sur les seules forces humaines de l’individu concerné, ou de celles de ses amis, ce chemin est rare et réservé à quelques rares privilégiés. Cela reste donc, comme chez les stoïciens, une vision très aristocratique du bonheur.
- Le bonheur pensé comme béatitude imparfaite possible dès cette vie présente selon Thomas d’Aquin, grâce au développement de nos vertus par nos propres forces mais aussi par l’action de la Grâce de Dieu en nous via ce qu’il appelle les vertus infuses ainsi que les dons du Saint Esprit. C’est une conception du bonheur qui change radicalement la manière de concevoir la vie humaine. Elle tient compte de l’apport de la révélation chrétienne tout en respectant les avancées intelligentes que les grecs et les romains avaient réalisées. C’est une conception beaucoup plus égalitaire du bonheur avec une préférence très nette pour l’accueil des plus petits, des plus fragiles, des plus pauvres. Cette béatitude imparfaite se manifeste par des actes d’amour et de connaissance, un amour de charité vis-à-vis des personnes que nous rencontrons à l’image de l’amour de charité que le Christ nous a donné en acceptant de mourir sur la croix pour nous sauver. Les individus ne sont plus considérés comme des individus remplaçables car membre d’une même espèce et au service d’un ordre du monde déjà là et juste simplement parce que déjà là, comme chez les stoïciens. Ils sont maintenant considérés comme des personnes uniques et donc irremplaçables. D’ailleurs, le concept même de personne, comme le philosophe français Emmanuel Housset nous le montre dans son livre La vocation de la personne, apparaît lors de la reprise du mot latin persona par les pères de l’Église en changeant radicalement le sens initial qu’il avait de masque de théâtre.
- Le bonheur pensé comme béatitude parfaite qui est ce que nous sommes appelés à vivre après la mort si nous choisissons de faire grandir en nous la vertu de charité et les deux autres vertus théologales que sont la foi et l’espérance selon Thomas d’Aquin et tous ses disciples dont fait parti Jacques Maritain.
Par l’ascèse des plaisirs le bonheur dépendrait de nous #
À la différence des cyrénaïques, l’hédonisme d’Épicure ne correspond pas à cette croyance plutôt naïve qu’il suffirait de rechercher les plaisirs pour être heureux. Il conseille plutôt d’apprendre à trier nos plaisirs grâce à notre raison pour préférer ceux qui conduisent à l’aponie et à l’ataraxie.
En effet, outre que de rechercher les plaisirs immédiats peut conduire à la démesure rapidement et demande une richesse suffisamment grande pour pouvoir les satisfaire en permanence, ce qui est loin d’être donné à tout le monde, la position d’Épicure est plus réaliste et plus nuancée. Plus réaliste car elle se méfie des conséquences négatives d’un abus des plaisirs, plus nuancée car elle distingue parmi les plaisirs ceux qui viennent de désirs nécessaires et naturels de ceux qui viennent de désirs futiles.
Il y a donc chez Épicure cette croyance que le bonheur dépend effectivement de nous, même si nous avons peu de forces pour changer le cours des choses. Il dépend de nous en tant qu’il dépend de notre capacité à modérer nos plaisirs pour ne conserver que ceux qui sont naturels et nécessaires.
Il distingue en effet 3 catégories de désirs qui conduisent à la satisfaction que l’on nomme plaisir :
- Les désirs naturels et nécessaires, comme le fait de manger et de boire ;
- Les désirs naturels mais non nécessaires, comme le fait de goûter tel plat particulier ;
- Les désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires, comme le fait de posséder des choses artificielles qui n’apportent rien au corps.
Selon lui pour être heureux, il faut apprendre à se contenter des désirs naturels et nécessaires, ce qui fait que le sage épicurien est presqu’indépendant des circonstances extérieures. Comme le dit Jacques Maritain :
« Avec un peu de pain et d’eau il rivalise en félicité avec Jupiter ».
C’est une sorte de conception héroïque du bonheur qui demande de mettre en pratique un tetrapharmakon, un remède (pharmakon) composé de 4 ingrédients (tetra) :
- Comprendre que les dieux ne sont pas à craindre (ils ne se soucient pas des hommes) ;
- Comprendre que la mort n’est pas à craindre (mourir c’est perdre la sensibilité donc perdre toute douleur et toute souffrance) ;
- Comprendre que le bien est d’acquisition facile (il suffit de combler les désirs naturels nécessaires) ;
- Comprendre que le danger est facile à supporter (le souvenir des plaisirs passés chassent les douleurs présentes, et les douleurs trop grandes conduisent à la mort donc à l’absence de douleur).
Je ne suis pas sûr que nos contemporains puissent être hédonistes en ce sens-là, et vous ?
Le bonheur pensé comme vertu serait la force permettant d’accepter son destin #
Avec l’école Stoïcienne, la réponse à la question est aussi positive, le bonheur dépendrait de nous. Là encore, il s’agit d’une conception plutôt héroïque du bonheur où le bonheur s’identifie complètement à la vertu. Être heureux n’est plus alors le fait de ressentir du plaisir mais plutôt l’exercice même de sa propre force, de ses vertus. Il n’y a plus de distinction entre bonheur et vertu, les deux se confondent.
Les représentants principaux de l’école stoïcienne romaine sont :
- Sénèque (-4, 65), un homme politique et dramaturge romain qui sera aussi le précepteur du futur empereur Néron,
- Épictète (50, 125), un ancien esclave romain,
- Et Marc Aurèle (121, 180) un empereur romain.
La manière la plus rapide de présenter leur conception du bonheur est de citer ce que dit Épictète dans son livre qui s’appelle Le Manuel :
« Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d’autres non. »
Il ajoute pour expliquer cette citation :
« De nous, dépendent la pensée, l’impulsion à agir, le désir, l’aversion, bref, tout ce en quoi c’est nous qui agissons. Ne dépendent pas de nous le corps, l’argent (les possessions), la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n’est pas nous qui agissons. »
L’homme vertueux, c’est celui qui sait s’adapter à l’ordre du monde, au Cosmos, non pas en changeant l’ordre du monde mais en s’adaptant à l’ordre du monde en agissant sur la seule chose qui soit totalement en son pouvoir : ses propres représentations du monde. L’homme vertueux, c’est donc celui qui apprend peu à peu à maîtriser ses représentations : il développe une force morale qui lui permet de réinterpréter les événements qui adviennent de telle manière qu’il puisse résister aux turbulences intérieures qu’ils peuvent lui causer.
Ce changement des représentations ne se fait pas dans le laxisme d’un laisser faire mais dans une réelle revendication d’une action qui se veut fidèle à l’ordre du monde. Dans cet ordre du monde, si je suis un esclave, alors je dois m’efforcer d’obéir à mon maître. Dans cet ordre du monde, si je suis un empereur romain alors il est normal que je demande la dévotion totale de mes citoyens, moi qui suis à l’égal d’un dieu. Si les citoyens refusent cette dévotion alors il est normal de les condamner à mort car ils viennent perturber l’ordre du monde, le Cosmos. Les chrétiens qui refusèrent donc de reconnaître l’empereur Marc-Aurèle comme l’un de leur dieu seront donc massacrés par lui. Et il n’aura aucune pitié, aucune compassion pour eux, puisqu’il les jugeait complètement fous de choisir la mort plutôt que la dévotion à son égard. Il n’a éprouvé aucune honte à éradiquer ces fous qui osaient s’opposer à l’ordre du monde qui s’incarnait à travers ses propres décisions.
Le stoïcisime est en effet un panthéisme, l’ordre du monde est divin, le monde est divin. Tout est dieu, tout est en dieu. S’en prendre à l’ordre du monde, c’est s’en prendre à un ordre sacré.
Les penseurs contemporains admirent parfois le stoïcisme pour sa force et le respect de l’ordre du monde. Ils l’admirent aussi pour son cosmopolitisme. Mais ce cosmopolitisme, c’est l’idée qu’il n’existe qu’une seule cité dans le monde, que nous sommes tous citoyens du monde. C’est cependant être profondément naïfs de croire que nous serions dans cette représentation tous à égalité en tant que citoyen du monde. Il y a un ordre hiérarchique qui existe déjà, et être cosmopolite en ce sens, c’est respecter cet ordre hiérarchique. L’esclave est un esclave et le restera sauf si son maître en décide autrement par sa propre souveraine volonté. L’empereur est une sorte de représentant humain du Cosmos et doit donc être assimilé à une sorte de dieu pour lequel tout citoyen doit entière obéissance.
Le cosmopolitisme des partisans d’un gouvernement mondial pourrait fort ressembler à cette conception stoïcienne du politique où les élites dirigeantes décident de ce qui est bon pour l’ensemble des citoyens du monde et où les citoyens du monde doivent obéissance absolue à ce que les élites ont décidé. Les élites sont les élites parce que l’ordre du monde l’a voulu ainsi. Elles savent ce qui est bon pour cet ordre du fait même de la place qu’elle occupe dans cet ordre. La position sociale serait le signe de l’adéquation avec l’ordre voulu par le monde même.
Étrange bonheur que celui qui consiste à croire qu’il réside dans la force de décider de ses représentations tout en se faisant obéissant jusqu’à accepter son esclavage par rapport à cet ordre cosmique constaté, non ?
Le bonheur serait la récompense naturelle d’une vie vertueuse #
Nous développerons très peu la pensée d’Aristote dans ce cours car nous prendrons le temps dans les cours suivants de distinguer sa pensée de celle de Thomas d’Aquin.
Retenons ici que l’homme peut aussi se diriger vers le bonheur grâce aux vertus. Cependant, il ne faut pas confondre la doctrine aristotélicienne des vertus avec celle des stoïciens. Le mot est le même mais les concepts sont différents. La vertu chez Aristote comme chez Thomas d’Aquin, sont des forces morales tournées vers le bien. Le bonheur n’est pas la vertu, le bonheur c’est la récompense obtenue par l’exercice des vertus qui elles-mêmes permettent de faire le bien.
Dans la morale aristotélicienne, même si les choses sont encore confuses par rapport à Thomas d’Aquin, le bonheur suppose de viser le bien, non pas l’ordre déjà donné, mais le bien suprême. Certes, Aristote croit encore au fait que certains hommes sont naturellement faits pour l’esclavage, il y a donc encore chez lui un élitisme qui de toute façon sera présent dans la plupart des sociétés humaines de l’antiquité. Mais il y a en germe ce que les philosophes chrétiens pourront reconnaître ensuite chez lui grâce aux nouveautés apportées aux cultures grecques et romaines par la révélation judéo-chrétienne.
Retenons que le bonheur chez Aristote ne peut être atteint sans le développement des plus hautes facultés humaines dont l’intelligence, et qu’ainsi qu’il est pour lui impossible d’être heureux sans contemplation. La contemplation, cette activité de l’âme qui lui permet de se réjouir de la vérité, est en effet la joie la plus grande et la plus noble que l’homme puisse connaître sur cette terre. Il ne comprend pas comment nous pourrions envisager notre bonheur sans cette activité essentielle pour la délectation de notre âme. Il craint cependant que seuls de très rares hommes, suffisamment riches, suffisamment chanceux aussi, puisse avoir le luxe de la contemplation.
La vertu serait le chemin vers la béatitude #
Le christianisme change complètement la représentation des vertus que se faisait les anciens grecs et romains. On peut certes trouver certaines prémisses chez Platon et Aristote qui pourront servir aux pères de l’Église à mieux comprendre les données de la révélation, mais il leur faudra des siècles pour en prendre conscience.
La nouveauté apparaît avec le concept de béatitude. Avec Thomas d’Aquin qui nous fournit une sorte de synthèse qui tient compte à la fois de la révélation chrétienne et des concepts laissés disponibles par les cultures grecque et romaine, une nouvelle échelle du bonheur apparaît que l’on pourrait résumer ainsi :
- Il y a d’abord une inclination naturelle qui nous informe qu’un bien pour notre corps est présent, c’est le plaisir ;
- Il y a ensuite une inclination naturelle qui nous informe qu’un bien pour notre âme est présent, c’est la joie ;
- Il y a la félicité qui peut se construire par la fortification de nos vertus humaines naturelles, et qui représente cette sorte de bonheur qui est plus stable temporellement parlant que le plaisir et la joie en raison de l’aisance fournie par les vertus développées pour affronter les épreuves et les difficultés de la vie ;
- Il y a la béatitude imparfaite qui s’obtient à l’aide des vertus infuses et des dons du Saint Esprit, qui supposent évidemment la recherche des vertus naturelles tout en osant s’appuyer en même temps sur la Grâce de Dieu agissant directement en nous, vertus et dons qui nous permettent de tenir face à des épreuves où nos simples forces de mortels s’épuiseraient inévitablement.
- Il y aura enfin la béatitude parfaite qui sera un bonheur sans fin lorsque nous pourrons avec notre corps glorieux contempler Dieu tel qu’il est vraiment à la fin des temps. Cette béatitude parfaite dépend de notre oui à la bonté de Dieu, même si seul Dieu peut nous donner notre corps glorieux. Dieu nous laisse libre de refuser son don et de préférer nos propres forces plutôt que son aide.